L’Arcep adopte une posture d’équilibriste en matière d’impact environnemental du numérique : d’un côté « le numérique doit prendre sa part à la stratégie bas carbone », et « dépasser le registre des bonnes intentions », mais sans rentrer dans « une logique de bridage » ; il faut donc trouver un « équilibre subtil », selon les propos de Sébastien Soriano, qui quittera en janvier 2021 la présidence de cette institution.
« C’est donc une voie du milieu entre les deux écueils du laisser-faire et de l’économie administrée qui est proposée par l’Arcep. Une mobilisation de l’instrument de la régulation en tant que courroie de transmission entre l’initiative du marché et l’exigence de l’intérêt général », indique le communiqué de presse.
Piloter, réguler, renforcer les incitations
Pour s’emparer de la question de l’empreinte environnementale du numérique, l’Arcep avait commencé par publier une note sur le sujet en 2019, puis créé une plateforme de travail en juin dernier « pour un numérique soutenable », avec l’accompagnement de Ouishare.
9 rencontres plus tard avec près de 127 participants issus de 85 organisations, dont 42 ont fourni des contributions écrites, un rapport d’étape ainsi que 11 propositions voient le jour, et se déclinent en trois temps :
- « Améliorer la capacité de pilotage de l’empreinte environnementale du numérique par les pouvoirs publics ;
- Intégrer l’enjeu environnemental dans les actions de régulation de l’Arcep ;
- Renforcer les incitations des acteurs économiques, acteurs privés, publics et consommateurs. », indique le communiqué.
Les collectivités peuvent « prendre leur part »
Pour Sébastien Soriano, interrogé par la Gazette sur le rôle des collectivités en la matière, ce rôle est
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Gazette des Communes
Références
- Rapport d'étape pour un numérique soutenable, 130 pages, Arcep.
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Quand le numérique passe au vert
Sommaire du dossier
- Quand le numérique passe au vert
- Numérique vert : pourquoi les collectivités doivent faire mieux
- Numérique vert : dans les services, frugalité et bonnes pratiques s’installent peu à peu
- Les projets de smart city passés au crible de la sobriété numérique
- Les propositions de l’Arcep pour réduire l’empreinte environnementale du numérique
- Numérique vert : le MaaS, la plateforme fourre-tout
- Numérique vert : « Il est important de ne pas appliquer de recettes de cuisine »
- La Rochelle s’engage pour un numérique responsable
- Le numérique vert s’arme d’une proposition de loi sénatoriale
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