Un chèque de 10 euros reçu, à échanger contre un atelier de formation. C’est la formule sur laquelle comptent certaines collectivités pour réduire les situations d’éloignement du numérique, qu’elles soient causées par une difficulté de connexion, d’accès aux équipements ou de méconnaissance des usages. Parallèlement au développement de la fibre, le programme Pass numérique, initié en 2019 et cofinancé par l’Etat, fait partie de ces leviers et repose sur la distribution de carnets auprès de bénéficiaires. Ils pourront ensuite s’inscrire à des ateliers sensibilisant et formant à la navigation sur internet, la création et la gestion d’une boîte mail, le traitement d’un texte ou le suivi d’une démarche administrative.
Au-delà de la pandémie et du confinement qui ont ralenti son déploiement, la première vague de départements, EPCI et métropoles, sélectionnés par la Mission société numérique rattachée à l’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT), commence réellement à les distribuer cet automne. L’achat puis la réception des premiers chéquiers sont conditionnés par le passage d’un marché public auprès d’Aptic, l’unique opérateur labellisé par l’Etat, également chargé de la certification des lieux de médiation. C’est ensuite avec la répartition que le suivi peut se corser : s’il est estimé que 13 millions de Français se décrivent comme peu à l’aise face à l’informatique et que 6 millions d’entre eux ne se connectent jamais, il revient aux commanditaires de définir les typologies de populations éligibles à ces pass numériques.
Un appel d’air
Au sein de la collectivité territoriale de Guyane (296 700 hab.), qui disposera de 3 000 chéquiers, ce sont surtout les jeunes vivant dans les communes isolées et les femmes de 16-25 ans qui seront prioritaires à compter de début 2021.
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Gazette des Communes, Club Techni.Cités
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