Frédéric Paul, normalien et économiste de formation, a été directeur général de l’Union sociale pour l’habitat (USH) de 2013 à 2018. Il était aux manettes de l’union des différentes familles du mouvement HLM quand le gouvernement d’Edouard Philippe a décidé, à l’été 2017, une baisse des aides personnelles au logement (APL), compensée par les bailleurs sociaux par une baisse du loyer des locataires. Une mesure qui a pris de court le secteur, suivie de la loi « Elan » en 2018, qui pourrait bien être l’amorce d’un changement du modèle du logement social à la française. Un modèle que défend fermement Frédéric Paul dans « HLM, mon amour ! Un combat pour la solidarité » (coédité par les Editions de l’aube et « La Lettre habitat et collectivités locales », septembre 2020). « Le logement social est un pays rempli de promesses de solidarité, de projets et de création. Il a toujours été un moteur de développement majeur de l’économie. Il continue de l’être », juge-t-il en introduction de son ouvrage engagé, dans lequel il retrace l’histoire du monde HLM, jusqu’à la crise de 2017, avec lucidité.
Une crise qui, selon lui, a aussi été permise par la division du mouvement HLM, en manque de sens. « Si le processus engagé en 2017 devait se poursuivre, la situation pourrait être considérée comme un détricotage méthodique de nos dispositifs sociaux », met-il en garde, estimant que le projet du gouvernement concernant le logement social permet au « capitalisme financier de ...
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