« La notion de ‘projet culturel de territoire’ ne correspond pas à une terminologie réglementaire ni à un label clairement établi. Aucun cahier des charges commun aux EPCI, départements, régions ou État ne le définit », soulignent les auteurs du guide « Modeler un projet culturel de territoire », mis en ligne en août 2020 par l’Agence culturelle du Grand-Est.
Constat d’autant plus troublant pour les porteurs de projets et leurs interlocuteurs, que la terminologie est très mouvante : ici, on parle de « projet culturel de territoire », là, de « schéma de développement culturel », plus loin de « projet local de développement culturel », ailleurs de « stratégie culturelle ».
Importance des prérequis d’un projet culturel de territoire
Pour autant, l’étude des ressources universitaires et l’analyse des expériences réussies montrent qu’il existe une méthodologie, que ce guide s’attache à dérouler, le long d’un fil rouge en trois étapes :
- préparer ;
- mettre en œuvre et assurer un suivi ;
- évaluer et renouveler.
Les auteurs consacrent plusieurs pages à la question des « prérequis », dont l’analyse constitue une phase préliminaire incontournable pour mettre toutes les chances de son côté. « L’élaboration d’une politique culturelle de territoire est le résultat d’un travail progressif et fédérateur. Elle est l’aboutissement d’un processus », préviennent les auteurs.
Déterminer l’implication des parties prenantes du projet
Processus qui comprend, entre autres, du temps consacré à déterminer qui sont les parties prenantes, la façon de les impliquer et leur degré d’implication (information, consultation, concertation, codécision. « Il est primordial dans les temps d’échanges mis en place avec les acteurs locaux de définir clairement le rôle de chacun ; pour éviter le sentiment de déception et/ou de manipulation, les participants doivent comprendre ce qui est de leur ressort et ce qui ne l’est pas (la décision) », insistent les auteurs.
Formaliser l’implication des élus
Parmi ces parties prenantes figurent les élus. Habituellement peu ou pas abordée dans ce type d’ouvrage, l’implication des élus est ici explicitée et détaillée. Les auteurs conseillent qu’elle soit formalisée : avec des rendez-vous aux différentes étapes du projet, en tenant compte des calendriers électoraux, et, éventuellement, avec la désignation d’un élu référent. Ils préconisent aussi que les élus soient « outillés », c’est-à-dire qu’ils accèdent aux informations et connaissances nécessaires à leur implication : rencontres avec des porteurs de projets, visites de terrain, voire, le cas échéant, orientation vers des instances de formations pour les élus.
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