Bientôt, les Français seront équipés d’une carte nationale d’identité électronique (CNIE). A partir de l’été 2021, la France devra en effet se conformer au règlement européen Eidas et en doter ses ressortissants.
« A partir de l’année prochaine, la France va déployer une identité électronique avec des données biométriques, comme pour les passeports. C’est une opportunité pour mettre en place, en même temps, une identité numérique qui permettra de s’identifier de manière sécurisée en ligne », rappelle Christine Hennion, députée (LREM) des Hauts-de-Seine et auteure d’un rapport parlementaire sur l’identité numérique, paru en juillet 2020.
Un retard par rapport à nos voisins européens
Dans cette perspective, le gouvernement a d’ailleurs lancé, en 2018, une mission interministérielle consacrée à l’identité numérique, et instauré, depuis 2016, France Connect, interface d’identités numériques. L’identité est confirmée par des données biométriques ou par un face-à-face avec un agent. Les collectivités, qui délivreront ces CNIE et développent des services en ligne, ne doivent pas rater le coche. Outre le fait que la France est en retard par rapport à ses voisins européens sur le déploiement des identités électroniques, l’urgence est aussi de reprendre la main face aux géants numériques.
« Google, Facebook et consorts se positionnent comme des fournisseurs d’identité de confiance, ce qui revient à prendre la place de l’Etat, à qui l’on a toujours confié le soin de régir notre système d’identité », explique Olivier Iteanu, avocat spécialiste ...
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