D.R.
Les chiffres publiés par la Fédération Auvergne-Rhône-Alpes des travaux publics inquiètent tout le secteur : avec la chute des appels d'offres, l'activité est presque à l'arrêt. La fédération appelle ainsi à un choc de la commande publique.
Ma Gazette
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Au coeur de la crise sanitaire et alors que l’activité économique est ralentie par le deuxième confinement, la Fédération Auvergne-Rhône-Alpes des travaux publics publics (FRTP) tire la sonnette d’alarme. Lors d’une conférence de presse, les responsables du secteur ont en effet appelé à un « choc de la commande publique ». « En étant reconnu comme activité prioritaire, on nous reconnaît notre capacité à nous organiser », souligne Pierre Berger, président de la FRPT. Or, selon les chiffres avancés par la fédération, la commande publique est à l’arrêt, comme le montre le comparatif des appels d’offres publiés ces deux dernières années.
Selon la FRTP, ni la crise sanitaire ni les finances des collectivités expliquent cette situation. « Avec l’application des protocoles, nous avions pu reprendre l’activité au bout de trois semaines lors du premier confinement, d’autant que les carnets de commande étaient pleins », se remémore Pierre Berger. Selon lui, les collectivités locales bénéficient d’une trésorerie suffisante pour lancer des projets. « Il n’y a pas de raison objective à ce que l’activité ne reparte pas, à l’exception de la frilosité des élus ». Et de rappeler que, au-delà des constructions neuves, les collectivités doivent aussi assurer une part importante de l’entretien de l’existant.Comme le montrent les deux infographies ci-dessous, le secteur est fortement touché aux niveaux régional et communal. Pour booster le secteur, la FRTP a ainsi publié un guide à destination des (nouveaux) élus pour leur présenter toutes les aides financières disponibles, notamment certaines « dotations et subventions de l’Etat sous-utilisés. Les collectivités territoriales doivent relancer les appels d’offres ».
Et Pierre Berger de conclure, alarmiste : « L’activité routière est la plus touchée. Certaines entreprises n’ont que 4 à 5 semaines de visibilité. Le retard perdu aujourd’hui ne se rattrape pas. »
Et oui, il va falloir s’y faire, y compris dans le BTP, la crise est bel et bien là. De plus l’acceptabilité sociale des travaux de bétonnage est de plus en plus réduite, souvent à juste titre d’ailleurs.