En avril dernier, les opérateurs funéraires avaient eux aussi dû encaisser les conséquences du pic de mortalité dû au coronavirus : accueil restreint des familles, cimetières fermés, cérémonie à huis clos, engorgement des équipements dans certaines régions… Alors que le conseil scientifique livre aujourd’hui de sombres projections de contaminations et de décès, la Gazette fait le point avec Patrick Lerognon, secrétaire général de l’Union du pôle funéraire public (UPFP), qui regroupe les opérateurs publics.
La deuxième vague épidémique pourrait occasionner une dégradation des chiffres de la mortalité dans certaines régions. Les opérateurs funéraires publics sont-ils prêts à faire face ?
Nous avons depuis plusieurs semaines des échanges réguliers avec le ministère de l’Intérieur et sa direction générale des collectivités locales pour nous préparer au mieux et établir de nouvelles règles. Le décret du 29 octobre prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie comporte plusieurs dispositions pour les opérateurs funéraires. Un texte spécifique est attendu dans les prochains jours et doit reprendre une série de mesures qui avaient été prises lors du premier confinement pour simplifier le travail des opérateurs.
J’observe que les trois grandes fédérations de professionnels – la CPFM qui regroupe les privés, la FFPF qui réunit les PME et nous, l’UPFP, le service public – parlent désormais d’une seule voix avec les autorités et nous nous en félicitons.
Lors de la première vague, vous aviez tiré la sonnette d’alarme au sujet des difficultés d’approvisionnement en masques et en gel et plus largement sur la reconnaissance des opérateurs funéraires. Les leçons du printemps ont-elles été tirées ?
Oui, les opérateurs funéraires sont aujourd’hui bien pris en compte dans la chaîne sanitaire. Nous sentons que l’Etat reconnaît la profession funéraire. La protection des agents est
[60% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés