Départements en zones d’alerte maximale, métropoles sous couvre-feu: le confinement national annoncé le 28 octobre par Emmanuel Macron est un constat d’échec pour ces différentes stratégies localisées de maîtrise de l’épidémie en œuvre pendant l’été. Un échec également de son pilotage, avec des indicateurs qui n’ont pas été stabilisés.
Dans son avis du 26 octobre, le conseil scientifique donne quelques pistes. Il préconise la mise en place d’indicateurs sanitaires sur la survenue des cas, c’est-à-dire les taux d’incidence, «qui permettent une évaluation à court terme (1) de l’efficacité des mesures visant à prévenir les infections», et ceux de «la survenue des formes graves» (hospitalisations et réanimations). Elle recommande aussi des «indicateurs de la mobilité des personnes» qui «permettent une évaluation immédiate de l’efficacité de mesures visant à restreindre les déplacements». Il suggère notamment l’utilisation des indicateurs produits par Google ou Facebook, et les données des opérateurs mobiles.
Circuits d’information complexes
Le conseil scientifique propose également de tirer parti du confinement, période de « contrôle dur » du virus, pour mieux organiser le triptyque « tester-tracer-isoler », qui n’a pas été efficace ces derniers mois. Dans cette optique, les métropoles souhaitent jouer un rôle de coordinateur et espèrent une meilleure circulation de l’information.
« On ne peut pas avoir des discours prônant la territorialisation et avoir des circuits d’information aussi complexes », déplore Emmanuel Heyraud, directeur de la cohésion sociale et du développement urbain au sein de France Urbaine, qui regrette qu’après le premier confinement, des leçons n’aient pas été tirées, notamment sur
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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