« Il y a probablement plus de 50 000 cas par jour. On estime au niveau du conseil scientifique que l’on est plutôt autour de 100 000 cas par jour », a expliqué ce lundi 26 octobre sur RTL le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy. Des propos qui font craindre le renforcement des mesures pour enrayer l’épidémie, alors que le couvre-feu touche déjà 54 départements.
Un premier conseil de défense sanitaire aura lieu ce mardi 27 octobre puis un second, consécutif, le lendemain, et les nouvelles mesures – qui semblent impossibles à éviter – devraient être faites jeudi lors de la traditionnelle conférence de presse consacrée à la pandémie. D’ores et déjà, la presse évoque un durcissement du couvre-feu qui pourrait être amplifié, assorti de possibles reconfinements locaux le week-end.
De son côté, l’Assemblée des départements de France a officialisée ce lundi l’ajournement de son congrès, prévu les 5 et 6 novembre à La Rochelle. « De nouvelles dates seront annoncées en fonction de l’évolution des circonstances sanitaires et du calendrier électoral », indique simplement l’association d’élus quant au report.
Recourir à l’armée ?
Dans la Loire, les élus du syndicat intercommunal du Pays du Gier, à proximité de Saint-Etienne en appellent même à l’armée ! « Certains maires ont eu des contacts avec des directeurs d’hôpitaux qui annoncent que, dans 10 jours, il faudra trier les malades accueillis », explique à la Gazette Jean-Alain Barrier, maire de Farnay (1400 hab.), commune du syndicat. Dans un courrier à la préfète de la Loire, les élus locaux ont donc demandé « l’installation de moyens sanitaires militaires » comme ceux installés à Mulhouse lors de la première vague.
Le directeur de l’Agence régionale de santé (ARS) d’Auvergne-Rhône-Alpes s’est pourtant montré rassurant auprès du Figaro, parlant de situation « maîtrisée ». « Un coup on nous dit qu’on court à la catastrophe, un coup qu’on maîtrise », lui répond le maire de Farnay qui s’inquiète d’une deuxième vague durant jusqu’à la fin de l’hiver. « Je pense que le couvre-feu n’est pas suffisant et attendre une semaine pour voir si cela fonctionne n’est pas une solution », ajoute-t-il.
Une situation toujours plus dégradée
Le taux d’incidence du virus, qui mesure le nombre de nouveaux cas en fonction de la population ne cesse de croître chaque jour. Il atteint, pour l’ensemble de la France, 340 personnes contaminées entre le 15 et le 22 octobre pour 100 000 habitants.
Certains départements sont plus touchés que d’autres. Le taux d’incidence atteint presque 1 000 cas hebdomadaires pour 100 000 habitants et plus de 1 000 personnes sont hospitalisées désormais dans la Loire ou le Rhône.
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