Un DESS d’urbanisme et un premier poste en collectivité, consacré à l’adaptation de la ville au vieillissement : la carrière d’agent territorial de Frédéric Raynouard aurait pu se poursuivre sur ce boulevard. Seulement voilà, « si un chemin de traverse se présente, je m’y engage en courant », commente cet adepte du voyage avec sac à dos. Deux ans après ses débuts, il bifurque en 1991 vers les banlieues, amorçant un parcours marqué par le « pas de côté ».
D’abord, celui du « militantisme professionnel » de la naissance de la politique de la ville, qu’il découvre en tant que chargé de développement social urbain aux « 3 000 », autre nom de La Rose des vents, une grande cité d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Puis, déménageant dans l’agglo lyonnaise avec femme et enfant, il pousse cet « engagement citoyen et professionnel » jusqu’à choisir d’habiter là où il est nommé chef de projet « contrat de ville », à Saint-Fons.
« Entre les cultures, ce n’est qu’une question d’écart »
Et peu importe que son budget ne soit que de 7 000 francs : « L’absence de moyens est un moyen, disait Thomas Sankara, car elle pousse à chercher le sens de l’action ». S’il cite volontiers l’ancien dirigeant du Burkina Faso (Thomas Sankara a été président de 1983 à 1987), c’est parce que ce pays devient, en 2007, le théâtre d’un autre tournant, fondateur, de sa carrière. Il est alors directeur adjoint, pour le Grand Lyon, du ...
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Régions