Comment analysez-vous cette envie de campagne qui semble d’exprimer depuis le début de la crise du Covid ?
Si la crise devait perdurer ou s’aggraver, les ruralités apparaissent comme un refuge, où l’on est à l’abri de l’entassement, de la densité, à l’abri des risques contamination, de multiples problèmes. Nous avons aussi senti le besoin d’un retour à la proximité, avec notamment l’engouement pour les produits locaux. En Haute-Saône les commerçants de produits locaux ne désemplissaient pas. Cette relation avec la terre, avec le produit de proximité, c’est une piste pour l’avenir, qui ne s’inversera pas du jour au lendemain.
A quelles conditions les territoires ruraux peuvent-ils profiter de cet intérêt pour attirer de nouveaux habitants ?
La couverture numérique est cruciale, et je parle de la fibre, pas d’un sous-produit. En Haute-Saône, c’est une affaire qui est engagée et qui sera achevée d’ici trois ans. Le développement des cours à distance est par exemple formidable pour les ruralités ! Ensuite le problème de la couverture santé a été mis en lumière : on a vu que dans de nombreux endroits il y a des trous dans le tamis.
Si la ruralité veut être rassurante, il faut progresser sur
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