« On ne peut plus revenir en arrière dans nos process. Nous devons sortir des appels à projets chronophages et faire émerger des idées, des énergies, de la volonté, en dehors du cadre administratif. » Rehda Califano, directeur de la cohésion sociale de la métropole Aix-Marseille- Provence (92 communes, 1,8 millions hab.) n’était pas le seul à vouloir accélerer, lors des 15e journées nationales de l’Inter-Réseaux des professionnels du Développement Social Urbain (IR-DSU), le 27 et 28 août à Rennes.
« Nous sommes devenus des machines à appels à projet »
Prévues de longue date, ces rencontres étaient l’occasion pour les acteurs de la politique de la ville de tirer les premiers enseignements de la crise sanitaire, vue des quartiers prioritaires. Et le constat de ces techniciens territoriaux pourrait se résumer dans une formule choc : stop à la technocratie ! « Nous sommes devenus des machines à appels à projet, à dossiers, assure Laurence Bourgoise, directrice des cohésions territoriales de la communauté d’agglomération Seine Eure (60 communes, 105 738 hab.) Il faut absolument en sortir, il y a un vrai risque de perdre le contact avec le réel !»
- Banlieues à bout de souffle, le coup de gueule des élus
C’est Sabrina Drljvevic, vice-présidente de la coordination nationale Pas sans nous, qui s’est chargée de donner quelques exemples du « décalage entre le terrain et l’administration », observés pendant la crise. « Lorsque l’appel à projet ...
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