En tant que président de l’ADCF, vous participez le 5 juillet à la journée nationale des pôles métropolitains organisé par « le bloc local ». En quoi cet échelon est-il vraiment intéressant ?
La coopération intercommunale est un enjeu majeur, organisée autour des EPCI. Mais il existe différentes échelles de coopération. Les villes, au sens générique du terme, deviennent des acteurs essentiels du développement territorial. Nous avons désormais besoin d’outils qui permettent de structurer des coopérations autour d’objectifs précis. Le pôle métropolitain permet précisément d’organiser les coopérations de manière plus souple, mais néanmoins formelle, à travers un syndicat mixte. Les réseaux de villes, comme l’espace métropolitain Loire Bretagne, auquel appartient Rennes aux côtés de Nantes, Saint-Nazaire, Angers et Brest, sont en quelque sorte une préfiguration de cette démarche.
Allez-vous transformer l’Espace métropolitain Loire Bretagne (EMLB) en pôle métropolitain ?
Il faut, pour cela, une volonté politique partagée. Nous l’avons : les présidents des cinq collectivités souhaitent aller dans cette direction, d’ici à la fin de cette année, en créant ensemble un syndicat mixte. Nous y travaillerons sur des thèmes déjà abordés au sein de l’EMLB : le rayonnement, l’attractivité et le développement économique, l’international, l’enseignement supérieur… Sans oublier, bien sûr, les infrastructures, les transports et la mobilité entre nos bassins de vie. La culture, encore peu traitée au sein de l’EMLB, devra y occuper une place plus importante. L’idée de base, c’est que l’union fait la force, y compris pour les territoires !
Rennes Métropole a également engagé une coopération avec Saint-Malo Agglomération. Est-ce compatible avec votre projet de pôle ?
Tout à fait ! Nous avons, avec les élus de Saint-Malo Agglomération, une approche très pragmatique. Nous n’excluons pas de nous orienter vers la création d’un pôle entre nos deux agglos, mais rien n’est encore décidé : ce n’est pas l’outil, mais le projet qui doit guider notre action. Il y a aura, de toutes façons, plusieurs échelles, qui pourront très bien coexister : tous les territoires associés au pôle n’ont pas forcément vocation à participer à tous les projets. La coopération ne fonctionne que si les thématiques intéressent les territoires concernés. Le pôle métropolitain n’est pas un club fermé, ni un outil de défense catégoriel. Je suis partisan de coopérations à géométrie variable, mais organisées et structurées.
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