Ce sont les plus longues négociations budgétaires que l’Europe ait connues : les chefs d’Etat et de gouvernement sont parvenus à un accord, au petit matin du 21 juillet, sur le plan de relance et le budget 2021-2027 de l’Union européenne. Pour y parvenir : quatre jours et quatre nuits d’intenses discussions à Bruxelles, avec la dose nécessaire de bluff et claquements de porte. Et au final, un plan de relance à 750 milliards d’euros que la Commission empruntera sur les marchés financiers et un budget 2021-2027 fixé à 1074,3 milliards €.
Au total, les dirigeants européens se sont accordés sur un paquet de plus de 1800 milliards d’euros. Un montant historique, avec un mécanisme historique d’endettement commun encore inimaginable il n’y a pas si longtemps.
Plus de prêts, moins de subventions
Pour le plan de relance, on garde donc la même enveloppe globale que celle présentée par la Commission européenne en mai dernier. Mais la proportion des prêts (remboursables) et des subventions (non remboursables) a été modifiée, le prix à payer pour arracher l’accord de ceux qu’à Bruxelles on appelle « les frugaux » : Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark.
Au lieu des 500 milliards de subventions et 250 milliards de prêts initialement proposés par la Commission, l’on se retrouve ainsi avec
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Gazette des Communes, Club Finances
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