« L’évanescence des services publics » : dans son discours d’ouverture au Conseil économique, social et environnemental (CESE), le Défenseur des droits Jacques Toubon qui terminera son mandat dans quelques jours, a repris la formule de son dernier rapport annuel, dévoilé début juin.
Un constat largement partagé par l’avis « Services publics, services au public et aménagement des territoires à l’heure du numérique », rapporté par Yves Kottelat (groupe CGT-FO) et Patrick Molinoz (groupe des personnalités qualifiées), au nom de la section de l’aménagement durable des territoires, présidée par Eveline Duhamel (groupe des entreprises) et adopté à 168 voix pour, 3 abstentions et 0 contre mercredi 8 juillet.
Cet avis, qui s’est étoffé et même transformé en rapport au fil des auditions et entretiens, s’est trouvé renforcé par la crise du Covid-19 : « la crise sanitaire et le confinement ont montré combien on avait vu juste, et combien le service public de proximité mais aussi le numérique sont indispensables aux territoires », a souligné Eveline Duhamel.
Le rapport précise que « le bilan de l’évolution de la présence des services publics dans les territoires depuis 20 ans est contrasté. Au recul de la présence de services nationaux semble répondre un développement des services du quotidien par les collectivités locales. Mais le recul d’un service national (un service d’urgence, une école, une gare) n’est en réalité pas compensé car le service local créé n’a rien à voir avec lui (un accueil périscolaire, un transport collectif, une maison de santé). Globalement, la désertification des services publics mécontente la population et conduit à la recherche de nouveaux modes d’organisations. » Face à cette situation, le numérique peut être
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Gazette des Communes
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Services publics, services au public et aménagement des territoires à l’heure du numérique, avis du CESE adopté le 8 juillet, 145 pages.
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