« Nous sommes partis d’un constat. Il nous manquait un maillon dans la prise en charge des enfants confiés à l’ASE, entre le placement dans des structures d’accueil collectif et les AEMO », confie Pierre Stecker, directeur de l’ASE au conseil départemental de la Seine-Saint-Denis. Face à cette observation, le département lance, en 2015, un appel à projets auprès des associations agréées pour instaurer un nouveau type de modalité, l’Adophé.
A partir de l’année suivante, neuf associations s’en emparent, avec une montée en charge progressive. Aujourd’hui, 408 mesures « Adophé », judiciaires ou administratives, ont été ordonnées, sur un ensemble de 5 950 mineurs et jeunes majeurs pris en charge par l’ASE du département. Au départ, le dispositif ne concernait que les 11-17 ans, mais il a été peu à peu étendu aux 0-17 ans. Un choix délicat, qui pourrait être contesté. Geneviève Gueydan, inspectrice générale des affaires sociales, fait part de ses doutes : « Il n’y a pas de consensus sur le bien-fondé du placement à domicile pour les moins de 2 ans. Certains spécialistes estiment que les tout-petits, qui n’ont pas encore acquis le langage, ne pourraient pas verbaliser d’éventuels ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés
Régions