La question de l’impact environnemental du numérique s’invite progressivement dans les esprits, y compris au sein des collectivités : de bonnes pratiques ont fait leur apparition dans certains territoires, mais faute de chiffres disponibles sur le sujet, il était difficile de savoir où en étaient véritablement les collectivités locales sur cette question.
Une étude réalisée par le cabinet Espelia et la communauté GreenIT, et que la Gazette a pu consulter, offre donc un éclairage inédit sur la manière dont les collectivités locales envisagent à ce jour la sobriété numérique, démarche qui vise à réduire l’impact environnemental du numérique.
Cette étude, lancée fin décembre 2019 et à laquelle ont participé 33 collectivités territoriales (17 communes, 10 intercos, 4 départements, et 2 régions), « n’a pas vocation à être exhaustive, mais à identifier les grandes tendances à l’œuvre et les principales pistes d’amélioration », explique Léo Donse, consultant numérique et ville intelligente, et auteur du rapport.
Il relève l’apparition, depuis un an, de quelques lignes mentionnant le numérique vert dans les appels d’offres émanant des collectivités : « on sent qu’il y a une prise de conscience, mais nous en sommes au tout début ». En voici les principaux enseignements.
Un objet à apprivoiser
Premier enseignement : la mise en place d’une stratégie numérique territoriale ne s’accompagne pas automatiquement de la mise en place d’actions significatives en terme de sobriété numérique, qui peuvent se matérialiser sous d’autres formes et d’autres vocables : « numérique responsable », ou encore « GreenIT ». Et au total, seul un quart des collectivités participantes a déjà réalisé ou planifié des démarches de sobriété numérique : « L’action des collectivités locales pour limiter l’impact environnemental du numérique et participer au développement d’un numérique durable apparaît donc encore balbutiante », assène le rapport.
Autre difficulté : identifier correctement les sources d’impacts afin de
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Gazette des Communes
Références
Sobriété numérique et collectivités territoriales : quels enjeux ?, Cabinet Espelia et communauté GreenIT.
Cet article fait partie du Dossier
Quand le numérique passe au vert
Sommaire du dossier
- Empreinte environnementale du numérique : quelles nouvelles obligations pour les collectivités ?
- La stratégie numérique responsable, c’est demain !
- Ces collectivités qui font le choix du numérique local
- Numérique responsable : comment verdir les collectivités ?
- Tout savoir sur la stratégie numérique responsable
- Numérique local : un data center de proximité, du deux-en-un
- Sobriété numérique : les vertus de la gestion en interne
- Quand le numérique passe au vert
- Numérique responsable : se mettre en ordre de marche pour la loi REEN
- Sobriété numérique : pourquoi les collectivités doivent stimuler les filières de recyclage et de réemploi
- Un référentiel pour maîtriser l’impact environnemental des données
- Ville sobre : sortir de l’anecdotique, un défi collectif majeur
- Numérique vert : pourquoi il faut miser sur les appareils reconditionnés
- « On doit faire preuve de davantage de discernement technologique »
- Après la smart city, place à la ville sobre
- Numérique vert : pourquoi les collectivités doivent faire mieux
- Numérique vert : des clés pour penser l’écoconception des services publics numériques
- Numérique vert : dans les services, frugalité et bonnes pratiques s’installent peu à peu
- Les projets de smart city passés au crible de la sobriété numérique
- Les propositions de l’Arcep pour réduire l’empreinte environnementale du numérique
- Numérique vert : le MaaS, la plateforme fourre-tout
- Numérique vert : « Il est important de ne pas appliquer de recettes de cuisine »
- La Rochelle s’engage pour un numérique responsable
- Le numérique vert s’arme d’une proposition de loi sénatoriale
Thèmes abordés