Ils sont 450 000 parisiens intra-muros à avoir pris la clé des champs, entre mars et avril, pendant le confinement dû à la crise sanitaire du coronavirus. Selon les données de l’Insee, fournies par les différents opérateurs téléphoniques pour retracer les mouvements des habitants, environ 20 % de la population parisienne a choisi de quitter la capitale. De la forte densité de population à l’étroitesse des logements, au bitume omniprésent, les raisons de ce retour au vert, dans des résidences secondaires ou des maisons familiales, peuvent paraître assez évidentes.
Mais cet exode inédit vers des territoires éloignés des métropoles a toutefois interrogé de nombreux observateurs de la ville, architectes, urbanistes, économistes… Et des tribunes ont fleuri dans la presse sur une question centrale : et si le « monde d’après » bénéficiait aux villes moyennes ? Si ces villes de 20 000 à 100 000 habitants pouvaient enfin regagner d’autres citoyens ? Miser sur ces atouts pour attirer des métropolitains fatigués pourrait bien être l’un des enjeux de la campagne municipale du second tour.
Un cadre de vie agréable
« Il y avait un réveil des villes moyennes avant la crise sanitaire. Cette dernière peut être une opportunité pour nos cités. C’est un mouvement qu’il va falloir accompagner », considère Bastien Régnier, directeur général de l’association Villes de France qui représente les collectivités de cette taille. Un cadre de vie agréable, préservé et moins stressant, un environnement plus vert, un patrimoine rénové ou en cours de l’être, des facilités de déplacement… telles sont les ...
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Gazette des Communes