Après deux mois de fermeture, les aéroports régionaux amorcent une très légère reprise. Mais les premières études publiées par des cabinets spécialisés tablent sur un retour au trafic initial dans deux à trois ans. Fin mai, l’Union des aéroports français demandait à l’Etat le maintien de la prise en charge du chômage partiel et le financement des missions régaliennes, estimant que « les difficultés de trésorerie des aéroports ne permettront plus d’assurer le paiement des sociétés de sûreté ». A Bordeaux, le président de la chambre de commerce et d’industrie, actionnaire de la société exploitant l’aéroport aux côtés des collectivités locales et de l’Etat, a déjà demandé publiquement que le plan d’investissement prévu pour agrandir l’aérogare, de 170 millions d’euros, fasse l’objet d’un budget rectificatif. Le chamboule-tout a aussi commencé le 29 avril à l’Assemblée nationale.
Une équation complexe pour les collectivités
Devant les députés, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a exposé les conditions imposées à Air France en échange d’un prêt de 7 milliards d’euros garanti par l’Etat : « Nous voulons qu’Air France réduise de 50 % son volume d’émissions de CO2 Dès lors qu’il y a une alternative ferroviaire à des vols intérieurs avec une durée de moins de 2h30, devront être drastiquement réduits. »
Pour certains territoires, le retour du trafic n’en sera pas moins compliqué. « Là on prend nos aises, on dort mieux la nuit. Mais je crains le réveil ! » raconte Jean-Claude Lemasson, maire (DVG ...
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