Quinze jours après le début du déconfinement, il est temps pour les sapeurs-pompiers de dresser un premier bilan de la gestion de la crise. Un bilan plutôt amer pour Patrick Hertgen, vice-président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF). Le médecin-colonel pointe une gestion beaucoup trop « administrative » de la crise et déplore la concurrence avec les services de la santé. Une situation dénoncée de longue date par les sapeurs-pompiers qui réclament une refonte du système de la sécurité civile, et qui pousse la Fédération autonome SPP-Pats à relancer le mouvement de grève suspendu fin janvier (voir encadré).
Alors que le pic épidémique semble derrière nous, quels premiers enseignements tirez-vous de la gestion de la crise ?
La crise Covid-19 a, comme toutes les crises, mis en évidence les forces et faiblesses des systèmes. Le point principal, pour nous pompiers, a été la question du pilotage de la crise. Cette crise a été gérée par le ministère de la Santé, et, sur le terrain, par ses antennes, les Agences régionales de santé.
La Santé a donc été désignée comme chef de file, et le 15 comme acteur principal, puisque c’est le 15 que les patients devaient appeler quand ils présentaient des symptômes inquiétants. Au fil du temps, alors que nous étions dans l’urgence, nous nous sommes rendu compte que la crise était davantage gérée administrativement que pilotée. En clair, le ministère de la Santé et les ARS administrent : tout doit être réglementé ...
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