«La métropole autocentrée, c’est fini », lance Johanna Rolland, présidente (PS) de Nantes métropole (24 communes, 646 500 hab.). Nous sommes en octobre 2019, à l’orée d’un conseil métropolitain validant le projet alimentaire territorial local. Un projet « inscrit à une échelle bien plus large que celle de la métropole », précise l’élue qui met en avant « la dynamique de l’alliance des territoires ».
A la mode, cette expression est poussée, depuis 2015, par l’association d’élus France Urbaine, qui l’a glissée dans le pacte Etat-métropole, en écho à la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (Maptam) du 27 janvier 2014. Comme pour trouver un équilibre face à ce texte qui « a institutionnalisé le fait métropolitain comme étant la marque d’une France dynamique, qui va de l’avant », expose Romain Pasquier, directeur de recherche au CNRS et titulaire de la chaire « territoires et mutations de l’action publique » à l’institut d’études politiques (IEP) de Rennes. Une France à deux vitesses, « dans laquelle les espaces ruraux et périurbains ne seraient là que pour servir de
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Gazette des Communes
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Aménagement du territoire : si on misait sur le périurbain ?
Sommaire du dossier
- Et si on misait enfin sur le périurbain ?
- Périurbain : coopération et cohésion, des moteurs de changement
- Périurbain : comment s’inventer des lendemains qui chantent
- « Pour une ville flexible qui se reconstruit sur elle-même »
- « Il faut sortir de la diabolisation du périurbain »
- « Un autre modèle se dessine dans les périphéries »
- « Avec le confinement, le modèle pavillonnaire réhabilité ? »
- Jacques Lévy : « L’abandon des territoires périurbains est une légende »
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