« Cette crise marque un peu la revanche des villages », juge Bruno Loustalet, maire (SE) de Thil (1 100 hab.), commune périurbaine de l’Ain située entre Lyon et Bourg-en-Bresse, qui compte plusieurs lotissements.
« Dans ces zones, les gens se connaissent, il existe des réseaux, et cela nous a beaucoup aidés dans l’accomplissement de nos missions d’élus durant cette période», précise-t-il.
« Chalandonnettes »
Difficile de généraliser, il est vrai, tant les territoires périurbains sont divers, entre la petite ville aux portes de la métropole et le village à la lisière de l’interco. Le terme « périurbain » a émergé dans les années 70 pour désigner les espaces ruraux grignotés par l’urbanisation. L’Insee le définit, quant à lui, en dépendance par rapport à la ville-centre et désigne par « communes périurbaines » celles dont au moins 40 % de la population active travaille dans un ou plusieurs pôles urbains de 1 500 emplois ou plus.
C’est le programme de promotion des maisons individuelles – les « chalandonnettes » -, lancé en 1969 par le ministre de l’Equipement et du logement Albin Chalandon, qui a notamment permis l’accélération du développement des zones pavillonnaires, et donc des communes périurbaines. Critiqués par les professionnels de la ville et de l’aménagement pendant plusieurs années pour leur moindre
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Aménagement du territoire : si on misait sur le périurbain ?
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- Et si on misait enfin sur le périurbain ?
- Périurbain : coopération et cohésion, des moteurs de changement
- Périurbain : comment s’inventer des lendemains qui chantent
- « Pour une ville flexible qui se reconstruit sur elle-même »
- « Il faut sortir de la diabolisation du périurbain »
- « Un autre modèle se dessine dans les périphéries »
- « Avec le confinement, le modèle pavillonnaire réhabilité ? »
- Jacques Lévy : « L’abandon des territoires périurbains est une légende »
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