Dans une note de conjoncture du 7 mai, l’Insee se penche sur l’impact de la crise sanitaire sur l’activité économique, en fonction des territoires. A partir de la perte d’activité nationale, elle estime comment le confinement a affecté chaque région, en fonction de la répartition des différents secteurs d’activités, et de l’impact de la crise sanitaire sur ceux-ci.
La région la plus touchée, selon l’analyse de l’institut, est la Corse. Et les régions d’outremers et la Bretagne sont parmi les plus épargnées, même si cette dernière perd tout de même 30% de son activité économique.
Au niveau national, les secteurs les plus touchés par la crise sanitaire sont ceux de l’hébergement et de la restauration, de la construction et de certains services. Ceux les moins touchés sont l’agroalimentaire, les activités financières et l’immobilier.
Ces différences entre les secteurs se voient au niveau départemental, note l’institut statistique, entre des départements où la part de l’agriculture est forte, comme le Gers, et d’autres où celle-ci est nulle dans des départements d’Île-de-France, par exemple.
L’arrêt de l’hotellerie-restauration plombe l’économie corse
En tête des départements les plus touchés, la Savoie, l’Essonne et la Haute-Garonne perdent environ 38% de leur activité par rapport à la normale à cause de la crise. De l’autre côté du spectre, outre les territoires d’outremers, on trouve la Creuse, le Gers et les Deux-Sèvres.
L’Insee note que l’arrêt de l’hébergement pèse fortement sur l’activité en Corse, et que les activités scientifiques et techniques et les services administratifs et de soutien pèsent elles sur l’activité en Île-de-France.
Pour confirmer ces analyses sur les pertes économiques, et pour approfondir l’analyse, l’Insee a également comparé ces chiffres avec la part du recours au chômage partiel. «On observe une relation entre la perte d’activité estimée et le taux de demande de chômage partiel dans les régions : le recours est a priori d’autant plus intense que le choc économique est élevé», note l’institut.
Une chute confirmée par les données bancaires
L’institut s’est également penché sur la chute de la consommation, en utilisant notamment les informations des transactions par carte bleue des Français. Elles montrent une baisse variable selon les territoires, mais les explications sont variées, détaille l’Insee.
«Toutes les régions de France métropolitaine ont connu un fort recul de leurs transactions par carte bancaire lors de la mise en place du confinement. L’Île-de- France est la région métropolitaine la plus touchée avec une diminution de 65 % des transactions par carte bancaire au cours de la semaine du 23 au 29 mars par rapport à la même semaine en 2019», souligne l’Insee.
Thèmes abordés