Ce n’est pas une nouveauté pour les collectivités. Les réseaux d’ondes et les premiers appareils de télémesure, qui remontent au début des années 2000, se sont petit à petit démocratisés, notamment en ce qui concerne les compteurs d’eau. Dans l’immense majorité des cas, le prestataire ou le délégataire de service public propose une offre de télémesure incluse dans le contrat. Le prix varie alors en fonction de la quantité de capteurs et des informations transmises. Au final, nombre de collectivités utilisent les données recueillies par télémesure sans en connaître le parcours.
Cependant, ce territoire inconnu peut poser problème. En particulier, lors des changements de délégataire. Ainsi, en mars 2019 (blog), Marc Laimé, auteur de plusieurs livres sur la gestion de l’eau, s’inquiétait du contrat liant la ville de Paris (2,19 millions d’hab.) et Suez depuis 2017 pour assurer le renouvellement des compteurs de télémesure. Selon lui, le choix d’une communication par une technologie dont les antennes sont la propriété de Suez, ancien délégataire de la moitié du réseau d’eau de Paris, pose question.
En effet, la gestion de l’eau parisienne est passée en régie en 2010, mais le remplacement des capteurs vieillissants doit convenir à l’infrastructure des précédents délégataires. Il existe pourtant différents standards. La décision d’opter pour une technologie plutôt qu’une autre dépend évidemment de nombreuses contraintes. Toutefois, l’interrogation de Marc Laimé illustre la restriction de liberté imposée par un choix technique pris durant une délégation.
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