Orange avait annoncé partager des données agrégées de géolocalisation avec l’Inserm et l’Insee notamment pour permettre aux experts d’étudier les déplacements de population dans le contexte de l’épidémie et de la mise en place du confinement. L’Insee a publié le 8 avril les premières analyses à partir de ces données.
L’institut statistique note que globalement, les déplacements ont permis un «retour à la normale» : la plupart des personnes étudiées a rejoint son département de résidence.
Il remarque cependant plusieurs choses :
- Un million de détenteurs de mobile a quitté la France entre la période d’avant-confinement étudiée, et les jours d’après-confinement. Ce sont principalement des touristes ou des travailleurs étrangers, notamment dans les départements de montagne, où la saison de ski battait son plein.
- La population de Paris s’est réduite d’un quart entre ces deux périodes, mais cela recouvre plusieurs situations : des travailleurs qui sont rentrés dans leur département d’origine, des voyageurs étrangers et des Parisiens quittant la ville. Selon l’Insee, 11% des Parisiens ont quitté la ville à la suite de l’annonce du confinement.
- Les habitants de Paris et des Hauts-de-Seine sont plus présents après le confinement dans les régions de Normandie, Bretagne, en Bourgogne et dans le Centre, «leur zones habituelles de résidence secondaire».
L’Insee annonce également qu’il va consolider ces analyses grâce à d’autres données «provenant de plusieurs opérateurs et de sources alternatives».
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