Pas moins de 30 000 visites sur le site internet, soit six fois plus qu’un jour lambda ; neuf fois plus de connexions que d’ordinaire sur les comptes Twitter et Facebook de la ville, sans compter la saturation du standard… Le 26 septembre dernier, alors que le site de Lubrizol était la proie des flammes, les outils de communication de la ville de Rouen (110 100 hab.) ont été pris d’assaut.
Début mars, alors que la France s’enfonçait dans la crise du coronavirus, les fréquentations des sites internet des collectivités affichaient des progressions à trois chiffres, jusqu’à 500 % en plus pour la ville de Mulhouse (109 400 hab.). Preuve s’il en fallait que la communication constitue l’un des éléments majeurs d’une gestion de crise.
« Lors d’une crise, le public voit, donc, il cherche des explications et c’est principalement vers la collectivité locale de proximité, en l’occurrence la commune, qu’il se dirige », constate Yves Blein, président de l’Amaris, député du Rhône et ancien maire de Feyzin.
Relais d’information privilégié des riverains, les communes exposées à des risques technologiques et/ou naturels ont depuis longtemps intégré le volet « communication » à leur gestion de crise. Toutefois, catastrophe après catastrophe, les moyens d’alerte et d’information traditionnels, au premier rang desquels la fameuse sirène, montrent certaines limites en se heurtant aux nouvelles habitudes de communication. « Désormais, les réseaux sociaux brouillent parfois les messages officiels », reconnaît Yves Blein. C’est pourtant bien sur ces vecteurs incontournables et hyperréactifs que les ...
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