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Le coordinateur interministériel pour le vélo, Thierry du Crest, est venu préciser dans quel cadre la pratique du vélo pouvait s'effectuer en ces temps de confinement. Une clarification bienvenue alors que les positions de la Fédération des Usagers de la Bicyclette et de la Fédération française de cyclisme étaient dissonantes.
Ma Gazette
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En cette période de confinement, le sujet de la pratique autorisée des activités sportives fait débat, provoquant notamment la colère de ceux qui voient courir nonchalamment des joggeurs dans les centres villes. Le Premier ministre a d’ailleurs précisé hier, lors du journal de 20h de TF1, dans quel cadre cette activité pouvait s’effectuer, en le réduisant à une distance de 1 km autour de chez soi et une durée maximale de une heure. Mais qu’en est-il du vélo ? Peut-on encore enfourcher sa bicylette, et si oui, dans quelles conditions ?
« Roulez chez vous »
A en croire la Fédération française de cyclisme, la pratique du vélo serait à proscrire, comme en témoignage ce slogan qu’elle a lancé : « Sauvez des vies, roulez chez vous ». La FFC précise sa position dans un communiqué : « la pratique du sport cycliste communément admise n’entre pas dans les conditions prévues au décret et constitue donc une infraction susceptible de verbalisation. En effet, ces conditions de proximité et de temps court sont antinomiques avec les notions d’entraînement du sport cycliste basées sur des notions de distance et de temps prolongé. Toute pratique du sport cycliste, même individuelle, doit donc être momentanément proscrite ». Et la FFC estime de conclure « qu’il est bien évidemment de la responsabilité de chacun d’appliquer strictement ces mesures ».
Vélo et confinement : des verbalisations souvent injustifiées
La solution la plus sure pour se déplacer
Autre son de cloche du côté de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB), qui représente non pas les pratiquants sportifs de cette discipline mais les utilisateurs de ce mode de déplacement. Son conseil d’administration réuni (à distance) le 14 mars 20 estime en effet que « l’usage du vélo est la meilleure solution pour de nombreux déplacements (…) y compris en termes de lutte contre le Covid-19 », tout en rappelant qu’il faut réduire ses déplacements autant que possible et se limiter à ceux indispensables. « La bicyclette permet par exemple aux soignantes et aux soignants de respecter leur distanciation en leur évitant les transports en commun, tout en effectuant une activité physique minimale bénéfique autant à leur santé mentale que physique », explique la FUB dans son communiqué.
La position du gouvernement
Finalement, c’est Thierry du Crest, coordinateur interministériel du vélo, qui est venu siffler la fin du match et préciser la position de l’Etat sur ce sujet, dans un message posté le 23 mars sur le réseau Linked in expliquant la vision du ministère de l’Intérieur. Il confirme ainsi que la pratique du vélo en tant que « moyen de déplacement » est autorisée, et qu’elle est interdite lorsqu’il s’agit « d’une activité physique ». Il faut bien évidemment que l’utilisateur soit porteur d’une attestation de déplacement dérogatoire dûment renseignée, en cochant suivant le cas la case :
- déplacements entre le domicile et le lieu d’exercice de l’activité professionnelle, lorsqu’ils sont indispensables à l’exercice d’activités ne pouvant être organisées sous forme de télétravail (sur justificatif permanent) ou déplacements professionnels ne pouvant être différés ;
- déplacements pour effectuer des achats de première nécessité dans des établissements autorisés ;
- déplacement pour motif de santé ;
- déplacements pour motif familial impérieux, pour l’assistance aux personnes vulnérables ou la garde d’enfants.
Des pistes cyclables injustement fermées
Cette clarification semble d’autant plus nécessaire que des autorités publiques ont décidé de fermer des pistes cyclables, mettant en danger ceux qui doivent continuer à se déplacer, comme les personnels soignants ou les salariés exerçants des missions d’importance vitale (agents des services de l’eau, l’énergie, les transports, les déchets) ou stratégiques (employés des magasins alimentaire, etc…), puisqu’ils doivent se reporter sur la chaussée avec les véhicules. C’est le cas notamment de la Préfecture de l’Essonne, qui a fermé une piste cyclable sur la commune de Verrières-Le-Buisson, le maire allant dans lui aussi dans le sens erroné de cette interprétation des conditions de confinement.
Bonjour @mairie91370,
Est-il normal d’avoir fermé la piste cyclable de l’avenue Pompidou ? C’est un axe sécurisant pour les cyclistes, pas un chemin de balade. Merci pour votre réponse. @MDBIDF @AaV_MdB_IdF @MDB_Massy @velo_cps pic.twitter.com/ddX5CUmN4w— totofk (@totofk) March 22, 2020
Lundi je pourrais prendre mon vélo pour aller sur Paris habitant à Maisons Alfort?