Parfois, les vélos en libre-service finissent au fond de l’eau. Les véhicules de transport avec chauffeur (VTC) Uber créent embouteillages et pollutions, et les trottinettes électriques partagées auraient une durée de vie trop courte pour être écologique… Certes, l’idée de la location ou du partage de l’usage semble vertueuse face à l’achat d’un véhicule individuel, mais la réalité est bien éloignée du calcul sur un coin de table. Alors ? Les services de mobilité (Mobility as a Service, MaaS) sont-ils verts ?
En France, les transports représentent 30 % des émissions de gaz à effet de serre, selon un rapport du Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique d’avril 2019. Face à ce constat, les services numériques d’accès aux offres de mobilité font une promesse vertigineuse : partager les véhicules, que ce soit pour le transport de produits ou de personnes. D’un côté, la possibilité de réduire les kilomètres parcourus, en divisant le trajet d’un véhicule par le nombre de passagers ou de marchandises. De l’autre, l’espoir de diminuer le nombre de véhicules.
Tout dépend du contexte
« Si 5 % des foyers [des pays nordiques] quittaient leurs voitures personnelles pour de la mobilité partagée, nous estimons que cela réduirait les émissions de 0,7 à 5,3 % », concluait, en 2018, une étude du Conseil nordique, un forum de coopération rassemblant le Danemark, la Finlande, l’Islande et la Norvège. « Ça, c’est pour le principe, commente Mathieu Chassignet, ingénieur pour l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie [Ademe]. Mais tout dépend du
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Quand le numérique passe au vert
Sommaire du dossier
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