Depuis toujours, la forêt s’est adaptée aux sauts du climat. « Les arbres ont une grande capacité d’adaptation car ils ont un génome dix fois plus long que le nôtre », souligne Christine Deleuze, responsable du pôle de recherche, de développement et d’innovation de l’Office national des forêts à Dôle, dans le Jura. Les chênes, entre autres, ont ainsi recolonisé la France à la fin de la dernière glaciation, il y a 10 000 ans. Mais ils ont mis 2 000 ans à remonter vers le nord. « Aujourd’hui, l’évolution climatique va dix fois plus vite que la migration naturelle par les glands, pointe Christine Deleuze. Et les arbres ne sont pas capables d’évoluer sur un temps si court. »
Un constat qui a conduit l’ONF à lancer un programme de « migration assistée » d’espèces menacées par le changement ...
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Gazette des Communes
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