Il y a un éléphant dans la pièce… De nombreux candidats aux municipales, singulièrement dans les grandes villes, font comme si l’intercommunalité n’existait pas. Comme si les groupements urbains n’avaient pas siphonné les compétences stratégiques des communes, du développement économique à l’aménagement du territoire. Comme si, surtout, ils n’assuraient pas une multitude de services publics de proximité, du ramassage des ordures ménagères aux médiathèques en passant par les lignes de bus ou les piscines.
Ce phénomène, déjà constaté lors des précédentes municipales, se révèle cette année particulièrement impressionnant. Car la mandature a été marquée par une nouvelle montée en puissance des groupements urbains qui disposent de budgets parfois trois à quatre fois supérieurs à celui de leur ville-centre et de services étoffés.
Mais les candidats n’ont guère intérêt à avouer leur propre impuissance, à confesser qu’en cas de victoire l’application d’une bonne partie de leur programme dépendra des bonnes grâces de leurs collègues maires de leur métropole. « On ne sort de l’ambiguïté qu’à ses dépens », écrivait le cardinal de Retz…
Pédagogie en berne
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Gazette des Communes
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