La composition des délégations obéit à des attentes et à des logiques partisanes et politiques. Elles sont également le reflet d’engagements électoralistes de la part des maires. Au grand dam des adjoints, délégation ne rime pas toujours avec poids politique dans la municipalité et chez les fonctionnaires dédiés. Voyage au pays d’élus encore souvent cantonnés au second plan de la scène municipale.
Existe-t-il un profil type des adjoints aux maires ?
Non, les différences sont trop grandes entre l’adjoint au maire d’une petite commune et celui d’une grande ville. On observe toutefois des tendances fortes. Les délégations sont généralement très genrées. Certaines sont considérées comme très « masculines », comme les finances, l’urbanisme, la voirie… en un mot, celles qui nécessitent des compétences très transversales. Les délégations souvent vues comme « féminines » sont celles liées aux services de proximité : la petite enfance, les affaires scolaires, des domaines que l’on estime reposer sur le relationnel. Autre dynamique que l’on observe beaucoup : plus on s’élève dans la hiérarchie des adjoints en se rapprochant du maire, plus on dispose d’un capital social et culturel important. Cela s’explique notamment par le fait que les délégations jugées prestigieuses sont de plus en plus techniques et nécessitent de bonnes connaissances, notamment juridiques.
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Gazette des Communes
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