[Auvergne – Rhône-Alpes, 8 millions d’hab.] En Auvergne – Rhône-Alpes, l’ARS a lancé, en 015 puis en 2016, des appels à projets pour la création de postes de médiateurs « santé » dans les QPV. Depuis, 60 % d’entre eux sont couverts. L’expérience a servi de base, en 2017, à l’élaboration, par la Haute Autorité de santé, d’un référentiel de compétences. « Il y a une vraie logique à intervenir dans ces quartiers, souligne Raphaël Delorme, médiateur santé de Roannais agglo (40 communes, 100 500 hab., Loire). En effet, les QPV connaissent une concentration de pauvreté. Or quand on est pauvre, on a plus de risques d’être isolé. »
Après avoir rencontré tous les partenaires locaux, les médiateurs se font connaître des habitants. Leur méthode, « l’aller vers », « a fait ses preuves dans la médiation sociale », affirme Raphaël Delorme, qui la met en œuvre par un porte-à-porte exhaustif : « Cela me permet aussi de rencontrer les personnes qui sont à l’écart de l’information ou repliées après avoir vécu une expérience humiliante, poursuit-il. C’est ensuite plus facile pour eux de me solliciter s’ils me connaissent. » Tous se sentent valorisés par la visite d’un représentant « des mairies » : « Cette étiquette collectivité est un sésame ! » assure-t-il.
Cafés mobiles
Charline Ribaud, embauchée par la ville de Bourg-en-Bresse (41 500 hab., Ain), a commencé par créer un flyer sur sa mission, aidée par le comité des usagers du centre communal d’action sociale : « Ils m’ont fait comprendre que les gens hésiteraient moins à m’appeler si j’inscrivais mon nom plutôt qu’un numéro de téléphone impersonnel. »
Aujourd’hui, le flyer circule par MMS. « Quand un habitant vient sur recommandation d’un autre, tout va plus vite », indique-t-elle. Elle le diffuse aussi à la sortie des écoles et lors des « cafés mobiles » organisés par les éducateurs spécialisés pour faire connaître ses permanences en centre social.
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