Insultes, menaces, agressions, harcèlement… Les violences à l’école, et notamment le harcèlement, font des ravages. Plus de 10 % des élèves rencontrent de graves problèmes de harcèlement, selon le ministère de l’Education nationale. Si la délinquance dure reste marginale, les « microviolences », elles, se multiplient, engendrant insécurité et fatigue.
Pour lutter contre ces phénomènes, la réponse a longtemps été essentiellement sécuritaire : il suffisait, pensait-on, d’isoler les établissements du reste du quartier. Pas si simple… « La violence en milieu scolaire n’est qu’à la marge une violence d’intrusion. Ce qui pose problème, ce sont les petits faits de violence répétés. Envoyer des médiateurs a posteriori ne suffit pas. Il faut arrêter de travailler dans l’urgence et imaginer un travail en amont et au long cours sur l’éducation à la citoyenneté », explique Laurent Giraud, directeur de l’association France Médiation.
En 2012, le dispositif expérimental Médiateur à l’école est donc lancé pour deux années scolaires en partenariat avec les ministères de la Ville, de la Jeunesse et des sports, de l’Education nationale, le Comité interministériel de prévention de la délinquance et le Commissariat général à l’égalité des territoires. Huit ans plus tard, le dispositif chapeauté par France Médiation a fait des petits : 72 médiateurs interviennent dans des établissements du réseau d’éducation prioritaire (REP ou REP+) auprès de 40 000 élèves.
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Gazette des Communes, Club Prévention-Sécurité
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