Les grandes villes ne font-elles plus rêver ? Les villes moyennes tiennent-elles leur revanche ? Un palmarès, réalisé par l’association « Villes et villages où il fait bon vivre », publié dimanche 19 janvier par le JDD, invite à se poser ces questions.
La ville d’Annecy (126 419 habitants) arrive en tête de ce classement, et on y retrouve Bayonne (2e), Avignon (7e), Lorient (10e), ou encore un peu plus loin Rodez (12e), Pau (23e) ou Lannion (28e) en bonnes places. Dans les colonnes du journal, la maire de Beauvais, Caroline Cayeux, également présidente de Villes de France, y voit d’ailleurs « la force des communes à taille humaine où il y a à la fois des espaces verts, mais aussi des services publics de proximité ».
Un coup de projecteur bienvenu ?
Face à la saturation des grandes villes, à l’exposition à la pollution, voire à l’émergence d’un « malaise urbain », ce classement constitue un coup de projecteur bienvenu pour les villes moyennes qui captent moins la lumière et qui semblent donc en bonne voie pour regagner en attractivité, même s’il reste encore du chemin à parcourir.
En effet, une quinzaine de lauréates, soit presqu’un tiers, font également partie du dispositif « Action cœur de ville », destiné à revitaliser les centre-bourgs et à lutter contre le déclin de ces territoires : Avignon, Bayonne, Chambéry, Châteauroux, Cherbourg-en-Cotentin, Epinal, Evry, La Roche-sur-Yon, Lannion, Limoges, Lorient, Pau, Quimper, Rodez et Saint-Brieuc.
Le classement national, qui concerne les communes de France métropolitaine et qui sera mis à jour tous les ans, est le fruit de deux années de travail et est « construit sur les priorités des français consultés par un sondage exclusif d’Opinion Way », indique l’association. Ce sondage a fait ressortir les critères suivants, jugés les plus importants aux yeux des habitants : qualité de vie, sécurité, transports, commerces & services, santé, éducation, sports et loisirs, solidarité. Des données officielles, disponibles à l’échelle de la commune ou via le département – notamment en ce qui concerne la sécurité -, ont ensuite été utilisées pour classer les communes dans ces différents domaines (1).
Un classement pour les petites communes
Un classement a également été réalisé pour les 50 premières communes de moins de 2 000 habitants. Peltre, Guéthary, Martinvast, Epron, Authie, Théoule-sur-Mer, Vantoux, Saint-Quay-Perros, Falicon et Buros sont par exemple les dix premières communes de ce palmarès et comptent entre 800 à 1900 habitants.
L’association a enfin créé un label récompensant les communes arrivées en tête au niveau national, ainsi que les communes arrivées en tête de leur département en fonction de leur strate de population ; pour les collectivités qui souhaiteraient s’en servir pour leur communication, elle précise le coût annuel des droits d’exploitation de ce label en fonction de la taille de la commune (498 euros annuel pour les communes de moins de 500 habitants, jusqu’à 3840 euros TTC pour les communes de plus de 50 000 habitants).
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Notes
Note 01 notamment 180 critères statistiques issus pour l’essentiel des données de l’INSEE, fait valoir l’association dans une note méthodologique Retour au texte