C’est une petite révolution qui n’a pas fini de produire ses effets. La fin, en 2017, des députés maires et autres sénateurs présidents de conseil départemental prive les associations d’élus locaux de relais directs au Parlement. Une limitation du cumul des mandats renforcée au Palais Bourbon par l’irruption, au lendemain du sacre d’Emmanuel Macron, d’un nouveau personnel politique souvent peu au fait des us et coutumes des collectivités territoriales. Ainsi, des députés marcheurs issus du monde de l’entreprise parlent du « chiffre d’affaires » des communes. « Ils ont avec les élus locaux des réflexes du type “eux, c’est eux, nous, c’est nous” », souligne le politologue Patrick Le Lidec. « En agriculture, comme dans les affaires publiques, le hors-sol, ce n’est jamais bon », persifle la sénatrice d’Ille-et-Vilaine Françoise Gatel (UDI).
Un tableau qui mérite cependant d’être nuancé à mi-législature. Chez les pensionnaires de LREM à l’Assemblée nationale figurent de vrais spécialistes des territoires, comme les anciens premiers magistrats de Naves (Corrèze), Autun et Grand Bourgtheroulde, Christophe Jerretie (lire ci-dessous), Rémy Rebeyrotte et Bruno Questel. Dans le lot, on repère même des « maires bis ». Des édiles qui ont conservé leur bureau et leur pouvoir d’influence dans leur hôtel de ville.
Parmi les requêtes, la création d’une délégation
« Les mandats locaux restent présents dans les cœurs et les têtes de nombre de députés », relève Patrick Le Lidec ...
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