Précieux réservoirs d’eau, les nappes phréatiques sont rechargées naturellement par les pluies durant les quatre à cinq mois d’hiver. Mais le changement climatique devrait ralentir le niveau de recharge de 10 % à 30 % d’ici à 2070, selon le BRGM. « La gestion durable des eaux souterraines doit permettre de prélever au plus juste dans un contexte de stress hydrique et de pressions d’usages croissants », estime Nathalie Dörfliger, directrice du programme « eaux souterraines et changement global » au BRGM.
Pour mieux connaître ces nappes, il faut réaliser une surveillance élargie en suivant la qualité de l’eau et les débits prélevés et en modélisant leur sensibilité aux variations climatiques, en utilisant un modèle spatialisé ou local. Ces outils d’aide à la décision peuvent orienter les choix des collectivités dans la recharge artificielle de nappes. Déjà répandu dans les Etats soumis à de fortes sécheresses (Australie, Californie, Espagne), ce dispositif est rare en France. Le groupe Suez l’a mis en œuvre entre 1960 et 1980 pour quelques villes des Yvelines et pour le syndicat des eaux du Dunkerquois dans un objectif de sécurisation de l’alimentation en eau potable face à des nappes surexploitées et/ou polluées. Idem au Grand Lyon qui l’utilise sur un champ captant. La réinfiltration d’eaux superficielles en nappe est alors intégrée à la filière de potabilisation et permet de soutenir le niveau de la nappe.
Recharge par infiltration
L’avantage du stockage souterrain de l’eau est
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