Le groupe Action logement, ex 1% Logement, a connu une année 2019 riche, avec notamment le plan d’investissement volontaire signé en avril 2019 avec le gouvernement, qui prévoit un investissement de 9 milliards pour différentes opérations comme la mise en place d’un opérateur national de ventes pour massifier le rachat et la vente de logements sociaux, la mise en place d’une foncière dédiée à la transformation de bureaux vacants en logements, la distribution de subventions en faveur de la rénovation énergétique des logements…
Mais elle est aussi tourmentée, avec le projet de loi de finances de 2020 qui prévoit une contribution de 500 millions d’euros du collecteur du 1% pour le budget de l’Etat, affecté au logement. Deux rapports qui doivent paraître très prochainement, ceux de l’Inspection générale des finances et de l’Agence national du contrôle du logement social, pourraient également pointer des dysfonctionnements du collecteur.
Une ponction qui fâche
La cinquième convention nationale a débuté sur un ton plutôt vindicatif de la part des dirigeants d’Action logement, qui ont évoqué « un Etat qui se comporte de façon archaïque, qui instrumentalise les contrôles », alors que l’organisme s’est engagé dans un plan d’action à 9 milliards. Trois heures plus tard, le ton avait changé avec le ministre de la ville et du logement Julien Denormandie, venu saluer la qualité du travail mené avec Action logement. « Je n’ai jamais eu une once de mépris vis à vis d’Action logement, a rétorqué Julien Denormandie. Rien ne doit altérer la qualité de notre partenariat, au final nous avons la même vision, la même détermination. »
Le ministre a insisté sur la nécessité de décliner ce partenariat sur les territoires, et d’aller plus vite dans la déclinaison des actions du plan d’investissement volontaire. « Notre principal défi c’est l’éxécution », a-t-il martelé. Quant à la ponction de 500 millions, « il y en a déjà eu par le passé, a t-il commenté. je parlerai plutôt de contribution. Je comprends que ça ne fasse pas plaisir, mais je crois que c’est compris ».
Bruno Arcadipane, le président d’Action logement, a souligné les « excellentes relations entretenues » avec Julien Denormandie, et l’efficience du travail mené, reconnaissant qu’il fallait effectivement aller plus vite, et simplifier certains dispositifs.
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