[Saint-Sulpice-la-Forêt, Ille-et-Vilaine, 1 300 hab.] Qui n’a jamais ressenti une petite appréhension avant de découvrir sa facture d’eau ou d’énergie ? Tous les un, deux ou trois mois, ces factures ont tout du prophète arrivant après le désastre. Yann Huaumé, maire de Saint-Sulpice-la-Forêt, se remémore quelques sueurs froides. « Un bâtiment de la commune avait une fuite d’eau visible. Nous n’avons pris la mesure du problème qu’en ouvrant la facture. Entre-temps, l’équivalent de 26 piscines s’était déversé dans la nature ! »
Ce problème n’en est aujourd’hui plus un pour la petite commune. Des fuites sont toujours présentes, mais elles sont détectées dès la première journée d’anomalie. La clé de cette information au jour le jour ? Une trentaine de capteurs fixés sur les compteurs ou relevant des mesures physiques, comme la température. Le résultat ? Une économie d’un cinquième sur les consommations des six bâtiments communaux entre 2014 et 2018. Un chiffre probant, ces quatre années ayant également vu l’inauguration d’une salle de classe supplémentaire et d’une salle omnisports. Plus encore, ces économies ont été réalisées uniquement grâce à l’information apportée par la télémesure. Aucun appareil préexistant n’a été remplacé et le pilotage à distance n’est pas encore effectif.
Réseau d’ondes radioélectriques
« On partait de loin », se souvient le maire, élu en 2014. « Les finances de la commune étaient au plus mal et l’on ne pouvait certainement pas se permettre 20 000 euros d’investissement pour 20 % d’économie. »
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