Grand débat national, réunions d’initiative locale, enquêtes publiques, dispositifs participatifs… Trouver un discours politique qui ne valorise pas la concertation est rare. L’association des citoyens aux politiques publiques a transformé la démarche en une figure certes souvent réglementaire, mais surtout quasi obligatoire d’une action politico-administrative qui se revendique moderne.
Pourtant, soutient Cécile Blatrix, professeure de science politique à AgroParisTech et coauteure de « La concertation est-elle rentable ? » (avec Jacques Méry, éd. Quæ, janvier 2019.), les dispositifs actuels « sont plutôt orientés vers la facilitation de la réalisation des projets ». Par ailleurs, les procédures peinent à être évaluées, fragilisant leur crédibilité.
Comment expliquer la valorisation actuelle de la concertation ?
Il s’agit d’une tendance paradoxale : les discours politiques mettent en avant et, parfois, instrumentalisent la concertation. La recomposition des procédures et des instances de participation, en cours depuis une dizaine d’années, correspond à un véritable détricotage de ces dispositifs. A travers des textes épars, souvent au nom de la politique dite « de simplification du droit de l’environnement ».
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