Réponse du ministère de la transition écologique et solidaire : Les matières plastiques peuvent contenir des substances dangereuses, notamment des perturbateurs endocriniens, et génèrent une quantité importante de déchets. Le secteur de l’emballage est un contributeur important à l’utilisation des plastiques.
La migration des molécules de synthèse (additifs dont les bisphénols) dans l’alimentation est favorisée par la chaleur, les aliments gras ou acides ; le phénomène est aggravé en cas d’usure des plastiques.
En 2015, une étude de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) a démontré que, même à froid, le risque de contamination du contenu alimentaire par le contenant plastique existe et que la migration s’accroît lors du réchauffement du contenant.
C’est pourquoi le Parlement a adopté cette mesure vertueuse et efficace de protection de la santé, notamment des enfants, et de l’environnement, en bannissant progressivement les contenants alimentaires en plastique dans la restauration collective.
Des collectivités ont déjà effectué cette transition, qui nécessite de repenser entièrement le fonctionnement des cuisines centrales, tant en termes de moyens matériels que de ressources humaines.
Pour exemple, la ville de Poitiers a opté pour des processus de conditionnement sans plastique au sein de ses deux cuisines centrales tout en garantissant la sécurité alimentaire. Les contenants en inox ont été choisis depuis plus de quinze ans en vue de réduire la quantité de déchets produits.
Le portage à domicile des repas fait toutefois exception. Il lui reste désormais à travailler sur l’approvisionnement, encore très souvent conditionné sous emballage plastique. Sur le coût des contenants réutilisables en inox par rapport aux contenants plastiques à usage unique, la ville de Poitiers indique que l’achat des contenants en inox représente un investissement dont la durée d’amortissement est de cinq ans. Le prix par repas est un peu plus élevé durant ces cinq années, mais devient ensuite nul.
Dans le cadre du 4ème plan national de santé-environnement, l’État met en place une plateforme d’échange et de mutualisation de bonnes pratiques entre collectivités, qui permettra de mettre à disposition de toutes les solutions concrètes mises en place par celles pionnières.
Un partage d’expériences pourra également avoir lieu via les associations de collectivités. Par ailleurs, un livre blanc a été élaboré par Agores, l’association des responsables de restauration collective publique.
Domaines juridiques