Les transports sont au cœur de l’action des régions, qui en font leur premier poste budgétaire. Avec plus de 4 milliards d’euros de dépenses annuelles, le transport ferroviaire régional représente la majeure partie de leur budget consacré à la mobilité. Entre 2002 et 2015, l’offre de TER a augmenté de 26 %, la fréquentation de 48 %. Les régions ont massivement investi dans la modernisation du matériel roulant, pourtant, les coûts marginaux de production de la SNCF ont explosé : + 98 %, avec un coût par train-kilomètre qui dépasse aujourd’hui 25 euros. Cette « inflation ferroviairev» n’est pourtant pas une fatalité.
Le modèle allemand
En Allemagne, la hausse de l’offre et du trafic s’accompagne d’une baisse drastique des subventions et d’un coût par train-kilomètre qui est descendu sous les 15 euros. Le remplissage des trains et leur ponctualité sont également très supérieurs aux TER français. Il s’agit à la fois des bénéfices de l’ouverture à la concurrence démarrée il y a plus de vingt ans en Allemagne, mais aussi de la refonte du modèle d’exploitation des trains régionaux, qui donne aux opérateurs les leviers nécessaires pour améliorer le service.
En France, pays jacobin où la centralisation-concentration est érigée en modèle d’efficacité, le TER suit un modèle que l’on peut résumer par la formule « plus c’est gros, plus c’est beau » : organisation industrielle à l’échelle nationale, massification des moyens de production et standardisation des processus.
Le matériel roulant, la clé de voûte
Quand on regarde de l’autre côté du Rhin, la voie d’un service performant semble plutôt être locale, frugale et sur mesure. C’est-à-dire avec un opérateur ancré dans son territoire, une flotte adaptée à la ligne et choisie dans le catalogue des constructeurs et une organisation industrielle conçue autour d’un atelier dédié pour assurer l’exploitation maximale des moyens de production.
Ainsi une rame régionale allemande roule en moyenne deux fois plus qu’un TER français. C’est une transformation globale, dont le matériel roulant est la clé de voûte, qui permettra de repenser le mode d’exploitation du TER français pour le rendre meilleur pour les passagers… et plus économique pour les régions ! Il appartient aujourd’hui à ces dernières de mener cette transformation à travers les appels d’offres qui seront lancés à partir de 2020.
C’est ainsi que, disposant d’un parc de 800vmatériels ferroviaires, Alpha trains se positionne comme un partenaire des régions françaises pour la gestion patrimoniale de leur parc.
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