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Terrorisme

« En tant qu’employeurs, les collectivités ont leur responsabilité pour prévenir la radicalisation »

Publié le 07/10/2019 • Par Mathilde Elie • dans : A la Une prévention-sécurité, Actu prévention sécurité, France

Photo député Eric POULLIAT1
E. Poulliat
La tuerie commise le 3 octobre à la préfecture de police de Paris a remis en lumière le rapport sur la radicalisation dans les services publics présenté en juin dernier par les députés Eric Diard (LR) et Eric Poulliat (LREM). Si le nombre de personnes suspectées de radicalisation dans les collectivités territoriales n’est pas connu, ce dernier préconise un criblage généralisé et insiste sur l’importance de la coordination avec les services de renseignements.

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« Un phénomène limité qui appelle toutefois à une vigilance constante. » Voilà ce que les députés Eric Diard (LR) et Eric Poulliat (LREM) expliquaient en juin dernier lors de la remise de leur rapport sur la radicalisation des services publics, à propos de la radicalisation au sein des forces de sécurité. L’attaque commise jeudi 3 octobre à la préfecture de police de Paris par un employé au sein du service de renseignement est bien la preuve que l’attention ne doit pas être relâchée.

Après l’attaque du 3 octobre à la préfecture de police de Paris, le ministre de l’Intérieur exprime sa volonté de mettre en place des signalements automatiques de tout indice de radicalisation. Qu’en pensez-vous ?

Je pense qu’il ne doit pas y avoir de résistance ou de pudeur à l’émission d’un renseignement. Il vaut mieux donner une information sur un collègue qui s’avèrera finalement fausse, plutôt que de ne rien dire et de le voir commettre un attentat six mois plus tard.

Donner du renseignement ce n’est pas faire de la délation. Au contraire, c’est une mesure de protection de l’institution et de la société. Mais attention, la remontée automatique ne doit pas jouer contre la fiabilité du fichier. Il faut pour cela s’assurer que les renseignements collectés ainsi sont mis à jour et vérifiés. Nous sommes confrontés à ce problème avec le fichier de Traitement d’antécédents judiciaires (Taj), dont on sait qu’il n’est pas fiable.

Christophe Castaner a également déclaré être favorable à la radiation de la fonction publique en cas de signes de radicalisation. Y êtes-vous favorable ?

Les agents publics doivent intégrer l’idée que leur comportement va être observé car ils sont des représentants de la collectivité, de la République et des valeurs qu’elle véhicule. On ne peut pas se prétendre fonctionnaire et être contre la laïcité. Si on est dans une logique de radicalisation, je ne vois pas pourquoi et comment on peut rester fonctionnaire ou le redevenir.

L’une des propositions phares de votre rapport était le renforcement des contrôles lors des recrutements. Jusqu’où aller dans le criblage – c’est à dire la possibilité de mener une enquête administrative en consultant simultanément différents fichiers mené par le Service national des enquêtes administratives de sécurité (Sneas) ?

Aujourd’hui, ne sont criblés que les personnels dits de souveraineté c’est-à-dire la police, la gendarmerie, les militaires, les agents qui sollicitent un port d’arme. Depuis la loi Savary, il y a eu un élargissement au domaine des  transports, ainsi qu’à d’autres professions notamment l’administration pénitentiaire avec la loi Silt du 30 octobre 2017, renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme.

C’est un sujet qui pose des questions en termes de libertés individuelles mais je pense qu’il faudrait sérieusement envisager un criblage plus général. On pourrait même considérer que l’ensemble des fonctionnaires territoriaux fassent l’objet d’un criblage. Mais si on décide de contrôler tout ce monde-là, on arrive à 10% de la population. Nous n’avons matériellement pas les moyens.

Comment cela peut-il se traduire dans les collectivités territoriales ?

Dans les collectivités territoriales, je pense que le criblage systématique des agents serait une bonne chose car il a un effet réel. Mais encore une fois cela ne peut fonctionner que si les fichiers de sécurité sont correctement abondés et que les informations sont mises à jour.

Comment améliorer le renseignement dans les collectivités ?

Cela commence par la sensibilisation et la formation, puis le suivi de processus internes de remontée d’information très clairement identifiés et sans ambiguïté. Il en va de la responsabilité de chaque agent car c’est ce qui conditionne l’efficacité du criblage. Il ne faut pas de fausse pudeur ou d’idéologie. Les collectivités territoriales ont là, en tant qu’employeur, une vraie responsabilité.

Beaucoup de collectivités ont déjà mis en place des bonnes pratiques et sont très en pointe sur la façon dont elles traitent la radicalisation dans leurs services.

Je pense que cela commence par la formation et la sensibilisation des agents pour que tout le monde comprenne de quoi on parle. Dans certaines collectivités il est déjà difficile de parler de laïcité alors la radicalisation… Il faut former les agents, ne pas regarder ailleurs car cela concerne tout le monde. C’est par la formation et l’éducation qu’on évite la stigmatisation et les raccourcis.

Les élus locaux ont déjà plusieurs outils à leur disposition (plan national de prévention de la radicalisation, circulaire de novembre 2018 sur l’information des maires, loi Gatel pour permettre la fermeture d’établissements hors contrat). Est-ce qu’il en faut davantage ?

C’est à eux de nous le dire. Car il y a d’un côté des élus assez réfractaires à l’idée de traiter ces sujets, et de l’autre des collectivités très en pointe, qui se sentent davantage concernées et préoccupées par le fait qu’elles ne souhaitent pas que ça arrive dans leur service.

Mais il y a déjà plusieurs outils à leur disposition et je ne pense pas que c’est en renforçant leurs pouvoirs que cela changera les choses. Je crois davantage à la coordination avec les services de l’Etat (services de renseignement, préfecture) qui sont essentiels dans le contrôle des agents. Ce sont les seuls qui peuvent garantir le traitement de l’information sans ambigüité et sans biais, à la demande des élus locaux.

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