[Dijon métropole, Côte-d’Or, 23 communes, 251 900 hab.] Le 11 avril 2019, la métropole de Dijon inaugurait son PPC, centre névralgique de son projet de ville intelligente « OnDijon ». Confié à un groupement d’entreprises dans le cadre d’un contrat Crem, le PPC permet de gérer à distance l’ensemble des espaces publics de la métropole. Il regroupe sur 1 200 mètres carrés six services qui, jusqu’ici, fonctionnaient indépendamment : la sécurité, la police municipale, la supervision urbaine, la circulation, les appels entrants et le déneigement. Cela représente une cinquantaine de personnes. « A l’automne, Keolis, qui est chargé de toute la mobilité à l’échelle de la métropole (bus, tramway, vélos en libre service), viendra rejoindre le poste de pilotage », précise François Rebsamen, président de Dijon métropole.
Un tel projet – dont l’objectif est d’« améliorer le service rendu aux citoyens » et de réduire le coût de gestion des espaces publics – s’accompagne d’une « profonde mutation de l’administration publique », a-t-il déclaré lors de son discours inaugural. En premier lieu, il a modifié l’organisation interne. Une centaine d’ateliers se sont déroulés en amont pour recueillir les besoins des agents sur toutes les questions opérationnelles touchant à leur métier. A partir de ce travail collectif, toutes les procédures (200 à ce jour) ont été formalisées pour définir, en fonction de la situation, les différents services à mobiliser dans le bon timing. Ce travail en profondeur a correspondu, avec la mobilisation des directeurs de service, « à 22 équivalents – temps plein par an », explique Christèle Tranchant, cheffe du projet « smart city ».
Au sein du PPC, ce sont les agents du secteur privé qui mettent en œuvre les procédures. Les services métropolitains et municipaux concernés sont avertis automatiquement. « Pour les cas qui ne seraient pas prévus, une astreinte est organisée à la métropole pour prendre des décisions qui pourraient engager les élus », note Christèle Tranchant.
Modernisation de l’action publique
Cette nouvelle organisation change les relations de service à service. « Plutôt que de travailler en silo, les services apportent une réponse conçue de manière beaucoup plus collaborative qu’avant », souligne la cheffe de projet. En cas d’accident qui bloque la circulation, par exemple, le télécontrôleur sait tout de suite, depuis son PC, quels sont les événements qui se déroulent autour (un match au stade qui va générer un flux de circulation important, une kermesse à l’école…). Ainsi, cet outil transversal permet
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