Le bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais, l’un de ces territoires sinistrés par l’arrêt brutal de leur activité économique principale, semble à l’orée d’une profonde transformation. L’atelier de projet urbain qui s’est tenu début juin à Lens sur le thème des territoires « phœnix » qui renaissent de leurs cendres a tracé les pistes qu’empruntent ces espaces confrontés à une « obligation de résilience » comme la Rust Belt américaine, la zone de Genk, en Belgique, ou la ville de Saint-Etienne. Une activité providentielle ne viendra pas remplacer l’extraction du charbon qui a fait vivre quasiment un million de personnes jusqu’aux années 70 dans le nord de la France.
Alors, comment redonner confiance aux habitants dont la vie a été bouleversée par la fermeture des mines, et attirer les investisseurs, les emplois et les initiatives ? Les élus sont mobilisés, les actions locales se multiplient en matière de qualité urbaine, architecturale et environnementale, de culture et de formation… « Il existe un potentiel énorme, a souligné Patrick Braouezec, président de Plaine commune [9 communes, 435 300 hab., Seine-Saint-Denis], mais pour le moment il est émietté, pas très lisible. » Euralens, le forum d’acteurs du territoire créé dans la foulée de l’ouverture du Louvre-Lens, organisateur de l’atelier de projet urbain, vise à favoriser la cohérence des initiatives et à leur donner de l’écho.
Louvre-Lens
L’installation du Louvre à Lens en 2012 a marqué
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