Conformément à ce qui se murmurait cet été dans les couloirs de la place Vendôme, Albin Heuman, l’ex-conseiller social, en réalité conseiller pénitentiaire, de Nicole Belloubet a été nommé le 1er septembre par arrêté directeur de la toute nouvelle Agence nationale du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle des personnes placées sous main de justice. Il succède à Thierry Alvès, directeur par intérim de l’agence depuis décembre 2018, devenu en juin 2019 directeur interrégional des services pénitentiaires de Marseille.
Albin Heuman était considéré comme une des pièces maitresses du cabinet de Belloubet. Il est parti avec la vague de départ consécutive à la promulgation le 23 mars de la loi de programmation et de réforme de la justice. Cet administrateur civil connaît bien l’univers pénitentiaire pour avoir notamment été en première ligne lors des mouvements de surveillants dans les prisons en 2018 et 2019.
Installation des premiers référents territoriaux
Pièce maîtresse de la réforme de la justice portée par la garde des Sceaux, l’Agence agence nationale du travail d’intérêt général a pour objectif de développer cette mesure alternative à la prison, en lieu et place des courtes peines de prison. Actuellement, 18 000 postes de travail d’intérêt général (TIG) sont proposés sur l’ensemble du territoire français. L’Etat entend porter ce nombre à 30 000 postes en 2022.
Depuis le début du mois de septembre, l’Agence nationale du TIG déploie des référents territoriaux au sein des juridictions afin de stimuler et diversifier l’offre des postes proposés. Elle va également lancer en octobre une plateforme numérique qui permettra de recenser et de localiser en temps réel les offres de TIG. Les collectivités, du fait de leur maillage territorial, sont au cœur du dispositif.
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