Mieux vaut mal faire que ne rien faire du tout. « Un habitant de Rouvres-sur-Aube [100 hab., Aube] a cassé des côtes à une personne de 70 ans en lui prodiguant un massage cardiaque : il n’était pas formé. Mais il a bien fait ! Elle est vivante grâce à lui. Il a reçu la médaille du courage le 13 juillet pour cet acte citoyen. Depuis, la commune a décidé de former ses habitants aux premiers secours », relate Serge Brasseur, chargé de la prévention et de l’éducation du citoyen face aux risques, à la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France.
Les morts subites tuent 46 000 personnes chaque année. Un chiffre qui pourrait diminuer de moitié grâce à l’enseignement des gestes qui sauvent et à l’installation de défibrillateurs : lorsque rien n’est fait avant l’arrivée des secours, le taux de survie n’est que de 3 % à 4 %. Il grimpe à 10 % avec un massage cardiaque et jusqu’à 50 % avec un défibrillateur. Au-delà de ces morts subites, les attentats du 13 novembre 2015 ont mis en évidence le besoin d’apprendre les gestes d’urgence. Reprenant les préconisations du rapport « Pelloux-Faure » (1), Emmanuel Macron a fixé l’objectif de 80 % des Français formés d’ici à la fin du quinquennat, contre moins de 30 % actuellement. « C’est important que le maire soit moteur en la matière, ne serait-ce que du point de vue des défibrillateurs : il les fait installer, mais ses administrés doivent savoir les utiliser », pointe Serge Brasseur.
Sensibilisation
De fait, partout en France, des communes se mobilisent. Dans le Nord, le village de Beaucamps-Ligny forme des référents à l’usage du défibrillateur, qui sont chargés de diffuser cette information à la population. Dans la capitale, cet été, les riverains ont été sensibilisés aux premiers secours dans le cadre de Paris Plage. Un prolongement de l’opération « Paris qui sauve », qui a touché 5 000 Parisiens en 2018.
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