Les habitants des provinces lointaines n’avaient pas encore enfilé leur gilet jaune. Mais à La Souterraine, les racines de la colère contre Emmanuel Macron étaient déjà là voici près de deux ans. A l’origine de la cassure : une visite présidentielle dans le département voisin de Corrèze, le 4 octobre 2017, à Egletons (4 300 hab.). Une heure et demie avant l’arrivée du chef de l’Etat, les forces de l’ordre avaient envoyé du gaz lacrymogène contre des édiles de la Creuse en écharpe tricolore, souvent âgés de plus de 70 ans. Une charge particulièrement mal vécue par des élus venus protester contre le plan social chez l’équipementier automobile GM & S à La Souterraine, deuxième employeur privé de leur département.
« Cela a été d’une violence inouïe. On n’est pourtant pas du genre à forcer un cordon de CRS », ne comprend toujours pas le premier magistrat (ex-PS) de La Souterraine, Jean-François Muguay. De retour dans leur collectivité, les édiles ont retourné ou décroché le portrait d’Emmanuel Macron. Le prologue de la fronde des maires contre « le président des métropoles ».
« Au lieu de foutre le bordel »
Au cours de ce même déplacement en Corrèze, Emmanuel Macron avait aussi ...
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés