Malgré des investissements conséquents, 2 milliards d’euros pour les collectivités, et 300 millions d’euros pour l’Etat, entre 2013 et 2017, le service public du numérique éducatif n’a pas été à la hauteur de son ambition initiale. Telles sont les conclusions accablantes de la Cour des comptes dans son rapport du 8 juillet 2019 intitulé « Le service public numérique pour l’éducation : Un concept sans stratégie, un déploiement inachevé ».
Le premier écueil constaté est le manque cruel de stratégie de l’Etat. « L’enjeu pour le système scolaire est de former au numérique les citoyens et les professionnels de demain, qui ne pourraient sans cela, ni exercer la plupart des métiers, ni même s’insérer dans la société », note en préambule la Cour des comptes. Or la stratégie de l’Etat n’a pas été à la hauteur.
Une politique de guichet peu innovante
« La façon de déployer le nouveau service public du numérique éducatif […] est restée, dans sa conduite, d’une facture très classique », notent les Sages. Pas d’objectifs clairs, appels à projets sans stratégie préalable, qui se sont traduits « par une politique de guichet peu sélective ».
Il n’y a eu, de la part de l’Etat, aucune analyse de l’existant et des besoins à pourvoir, « dans une logique d’harmonisation des équipements, services et offres numériques pour les élèves selon les strates d’enseignement », regrette la Cour. Surtout, la formation des enseignants qui devait en toute logique accompagner la transformation pédagogique attendue par cette stratégie numérique, n’a pas eu lieu.
Mettre la charrue avant les boeufs
Du point de vue des équipements, il aurait sans doute fallu s’assurer que toutes les écoles et les établissements soient
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