La loi « mobilités » aura donc eu raison de la baisse de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes secondaires, tant décriée par les élus locaux et les automobilistes, et détonateur, pour certains, de la crise des « gilets jaunes ». Le 6 juin, moins d’un an après l’entrée en vigueur de cette mesure, les députés ont donné la possibilité aux présidents de département et aux maires de déroger à la règle sur le réseau dont ils ont la gestion. L’arrêté devra être pris avec l’éclairage de la commission départementale de la sécurité routière présidée par le préfet, et sur la base d’une étude d’accidentalité. C’est là l’épilogue d’une série de rétropédalages de la part du gouvernement et du Premier ministre.
Fervent défenseur de ce projet, Edouard Philippe a finalement cédé à l’incitation du président de la République de « trouver une solution permettant à la fois de concilier les impératifs de sécurité routière et à l’appliquer avec plus de souplesse ». Après qu’il a ouvert la voie à un assouplissement, renvoyant la responsabilité aux présidents de département, les sénateurs et les députés ont profité de l’examen de la loi ...
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Gazette des Communes
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