En cours d’examen au Parlement, le projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) doit développer le covoiturage. L’idée est de permettre aux autorités organisatrices de la mobilité de verser, directement ou indirectement, une allocation aux passagers ou aux conducteurs, lorsque le covoiturage est organisé par l’intermédiaire d’une plateforme dématérialisée. Avec l’appui de start-up, qui sont parfois adossées aux poids lourds des transports en commun, plusieurs collectivités expérimentent déjà cette disposition qui entrera en vigueur le 1er janvier 2020.
Baisser les tarifs pour les passagers
« Si l’on veut initier un changement de comportement massif, il faut que les automobilistes aient un intérêt économique à covoiturer, plaidait Julien Honnart, fondateur de Klaxit (ex-WayzUp) lors de la conférence de presse de présentation de la LOM le 6 novembre 2018, au ministère des Transports. Quand vous devez rémunérer le conducteur dix centimes du kilomètre, c’est plus que l’essence que vous auriez mise dans votre voiture. Si l’on ne baisse pas le tarif, on ne va pas faire en sorte que l’automobiliste devienne covoitureur passager. Il faut donc maintenir l’intérêt pour le conducteur, tout en diminuant le coût pour le passager, et créer un différentiel à financer. Les collectivités ont tout intérêt à le financer en zone peu dense, car c’est deux à vingt fois moins cher qu’un bus ou qu’un transport à la demande. Le covoiturage est le nouveau transport collectif des petites villes et des territoires peu denses. »
Le prix d’un ticket de bus
Plusieurs ...
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